Renaude Lapointe – la deuxième femme et la première Canadienne française nommée à la présidence du Sénat – a été journaliste au Québec pendant plus de trois décennies; elle était une amie de longue date de Pierre Elliott Trudeau, lui-même journaliste occasionnel. Dans sa jeunesse, elle a obtenu une licence en musique au Collège de musique Dominion et, à l’âge de 27 ans, elle a commencé à travailler pour un journal à titre de critique de musique et de théâtre, à une époque où les journaux du Québec embauchaient rarement des femmes.
En qualité de chroniqueuse de journaux de Montréal et de Québec ainsi que de correspondante à la radio et pour des magazines, elle a reçu un prix Bowater et le titre de Journaliste de l’année en 1965. Partisane libérale, elle s’est fait connaître comme fédéraliste durant la Révolution tranquille du Québec dans les années 1960 et au début des années 1970.
Contre toute attente, en 1971, le premier ministre Pierre Elliott Trudeau l’a nommée au Sénat pour la simple raison, dit-on, qu’elle ne lui avait jamais rien demandé. Durant son mandat au Sénat, elle a été une membre active de nombreux comités permanents et associations parlementaires.
En 1974, Trudeau l’a nommée présidente, bien qu’elle ait d’abord refusé son offre. En qualité de présidente, elle a défendu le rôle du Sénat comme institution « vraiment préoccupée par les affaires dont elle est saisie », contrairement à la Chambre des communes, qui « ressemble plus à un théâtre ». Elle a proposé que le Sénat examine les projets de loi de façon à déterminer s’ils étaient susceptibles d’avoir « des effets malheureux sur une région du pays en particulier ». À un certain point durant sa présidence, le Sénat comptait trois ministres, ce qui l’a incitée à proposer que le Sénat tienne sa période des questions à heure fixe tout de suite après celle de la Chambre des communes, afin d’accroître l’audience du Sénat.
Lapointe a fait l’objet de menaces durant la Révolution tranquille en raison de ses prises de position fédéralistes.
Président suivant : L’honorable Allister Grosart
Président précédent : L’honorable Muriel McQueen Fergusson
Naissance : Disraeli (Québec), 1912
Décès : Ottawa (Ontario), 2002
Antécédents professionnels :
journalisme
Affiliation politique : libérale
Carrière politique :
Premier ministre durant
sa présidence :