Le secteur touristique canadien, qui se chiffre en milliards de dollars, emploie des centaines de milliers de Canadiens et de Canadiennes et reçoit du soutien de tous les ordres de gouvernement.
En 2020, en raison de la pandémie de COVID-19, les recettes du secteur des voyages et du tourisme mondial ont diminué de 49 % par rapport à l’année précédente, pour s’établir à 4,7 billions de dollars américains. L’emploi dans le secteur a également reculé de 19 % pour se chiffrer à 272 millions d’emplois. De même, le secteur canadien a rapporté 49,5 milliards de dollars en 2020, soit une baisse de 40 % par rapport à 2019, et l’on y dénombrait 1,6 million d’emplois directs et indirects, pour une baisse de 24 %. Environ 28 % des recettes touristiques du Canada sont générées par le tourisme récepteur.
En 2019, la population canadienne a effectué 37,8 millions de voyages à l’étranger, la plupart aux États-Unis (27,1 millions de visites). C’est donc dire que les Canadiennes et Canadiens ont effectué 10,7 millions de voyages vers d’autres pays, principalement au Mexique (1,8 million), à Cuba (964 000), au Royaume-Uni (770 000), en Chine (666 000) et en Italie (619 000).
Selon le palmarès du Forum économique mondial publié dans le rapport Travel & Tourism Competitiveness Report 2019, qui établit le classement des pays les plus compétitifs en matière de voyage et de tourisme, le Canada occupait la neuvième place, parmi les 140 pays analysés, perdant une place par rapport à 2013. Le Canada était toutefois au sommet dans plusieurs sous-catégories, comme la sûreté et la sécurité, la durabilité écologique et les infrastructures de transport aérien. En revanche, le Canada présentait des faiblesses à divers égards, notamment la compétitivité des prix et l’ouverture internationale.
D’autres études démontrent que la demande touristique est concentrée dans les grandes villes canadiennes alors que Toronto, Vancouver et Montréal attirent à elles seules 75 % des visiteurs, pour l’essentiel pendant la saison estivale. La pénurie de main-d’œuvre, le manque d’investissement et de promotion de même que le manque de coordination de la politique touristique entre les différents ordres de gouvernement engendreraient par ailleurs des défis pour le secteur.
Destination Canada (auparavant la Commission canadienne du tourisme) est la société d’État responsable du marketing touristique national. Elle est régie par la Loi sur la Commission canadienne du tourisme. En 2019, le gouvernement fédéral a fait l’annonce de Créer des emplois pour la classe moyenne : Une stratégie fédérale pour la croissance du tourisme, une stratégie qui repose sur trois piliers : développer le tourisme dans les collectivités du Canada; attirer les investissements vers l’économie touristique; et renouveler l’accent sur la collaboration entre les secteurs public et privé.
De 2008 à 2020, le gouvernement du Canada a investi approximativement un milliard de dollars dans l’industrie touristique. En 2021, il a annoncé un autre investissement d’un milliard de dollars, notamment pour le Fonds d’aide au tourisme.
La réouverture progressive des frontières internationales et la reprise de la croissance soutenue observée dans l’industrie au cours des années qui ont précédé la pandémie devraient contribuer à nouveau à la santé de l’économie canadienne. Et même si les États-Unis sont toujours le plus grand partenaire commercial du Canada au chapitre du tourisme, les acteurs de l’industrie pourront continuer de mettre l’accent sur les marchés lucratifs et axés sur la croissance que sont les pays émergents, afin de diversifier davantage les intérêts du secteur touristique canadien et d’aider ainsi le Canada à exploiter tout son potentiel touristique.
Au Canada, l’industrie touristique est un important moteur de la croissance économique. Cette industrie – qui englobe les services d’hébergement et de voyage à destination et en provenance du Canada – rapporte des milliards de dollars, emploie des centaines de milliers de personnes et reçoit un soutien de tous les ordres de gouvernement. La présente étude fournit de l’information sur l’industrie touristique canadienne, les habitudes de voyage des visiteurs qui entrent au Canada et qui en sortent, l’importance des États-Unis dans l’économie du tourisme au Canada et le rôle du gouvernement fédéral.
Le secteur touristique mondial a connu d’importantes baisses d’activité en raison de la pandémie de COVID-19. Au vu des effets inouïs de cette pandémie, il convient de porter une attention particulière aux chiffres sur le tourisme et aux comparaisons relatives avec les années précédentes, étant donné que la présente étude repose entre autres sur des données de 2019 et 2020.
Selon l’Association de l’industrie touristique du Canada, le secteur du « tourisme et des voyages » englobe « les industries du transport, de l’hébergement, des aliments et breuvages, des événements et congrès et des attraits touristiques », comme les festivals, les établissements historiques ou culturels ou les deux, les parcs d’attractions et les milieux naturels 1.
Dans son dernier rapport de recherche annuel, le Conseil mondial du voyage et du tourisme explique les effets de la pandémie de COVID-19 sur le secteur des voyages et du tourisme mondial :
Environ 28 % des recettes touristiques du Canada (quelque 21,3 milliards de dollars) seulement sont générées par le tourisme récepteur. Le reste représente les dépenses des touristes canadiens (c.-à-d. ce que la population canadienne a engagé dans des activités touristiques au pays et à l’étranger). Le tableau 1 fournit plus de renseignements sur le rendement récent de l’industrie.
Catégorie | 2019 | 2020 | Taux de variation |
---|---|---|---|
Dépenses intérieures | 82 milliards $ | 49,5 milliards $ | -40 % |
Dépenses internationales | 21,3 milliards $ | 4 milliards $ | -81 % |
Emplois directement soutenus par le tourisme | 748 000 | 533 000 | -29 % |
Total d’emplois du tourisme | 2,1 millions | 1,6 million | -24 % |
Nombre d’établissements touristiques | 232 000 | non disponible | non disponible |
PIB du tourisme | 43,7 milliards $ | 22 milliards $ | - 50 % |
Contribution du tourisme au PIB du Canada | 2,02 % | 1,06 % | -48 % |
Note: Les dépenses intérieures comprennent les dépenses effectuées au cours d’un voyage au Canada, les billets d’avion achetés auprès de transporteurs canadiens pour des voyages à l’étranger et l’achat de biens liés au tourisme (p. ex. matériel de camping). Les dépenses internationales comprennent les dépenses effectuées au cours d’un voyage au Canada, mais excluent les achats préalables au voyage. Le PIB correspond au produit intérieur brut.
Source: Tableau préparé par la Bibiothèque du Parlement à partir de données tirées de Destination Canada, Fiche de renseignements sur l’industrie touristique canadienne en 2020 (453 Ko, 2 pages).
Il existe deux façons de classer les emplois dans le tourisme :
La figure 1 fournit plus de renseignements sur les arrivées internationales au Canada.
Source : Figure préparée par la Bibliothèque du Parlement à partir de données tirées de Destination Canada, Fiche de renseignements sur l’industrie touristique canadienne en 2020 (453 Ko, 2 pages).
Selon Destination Canada, le Canada a profité du fait qu’avant la pandémie, le tourisme était en plein essor dans le monde entier. Depuis 2000, celui-ci croissait de trois à quatre fois plus vite que la population mondiale et environ une fois et demie plus vite que le PIB mondial – une tendance qui, n’eût été la pandémie de COVID 19, aurait dû se maintenir jusqu’au milieu des années 2020. En fait, en 2017, le secteur des voyages et du tourisme affichait un taux de croissance de 4,6 %, devançant la croissance du PIB mondial (3,7 %) pour une septième année d’affilée, et ce, même si le monde avait connu sa plus forte croissance du PIB depuis 10 ans 3.
Néanmoins, malgré cette brillante performance, tout indique que le potentiel touristique du Canada demeure nettement sous-développé. En particulier, malgré le fait qu’il ait devancé le taux de croissance démographique et du PIB mondial, le tourisme canadien connaît une croissance inférieure à celle du secteur mondial depuis plusieurs années (voir la section 3.6 de la présente étude) 4.
Il faut dire que le tourisme représente une fraction des exportations canadiennes comparativement à ce que l’on voit dans des pays semblables comme les États-Unis, le Japon, le Royaume-Uni et l’Australie. D’après des études, d’ici 2030, le Canada serait en mesure de doubler, voire plus, le nombre d’arrivées internationales et les recettes qu’elles engendrent 5, notamment en tirant parti des « excellentes possibilités d’attirer davantage de touristes du Royaume-Uni, de la Chine, de la France, de l’Allemagne et de l’Australie 6 ».
En plus de contribuer à la création de revenus et d’emplois à la fois directs et indirects dans le secteur canadien du tourisme, la promotion efficace du tourisme peut s’avérer un investissement fructueux pour l’économie canadienne tout entière. En effet, selon une étude réalisée par Deloitte en 2013, « une augmentation des déplacements d’affaires ou d’agrément entre les pays peut se traduire par une hausse subséquente des volumes d’exportations vers les pays des visiteurs, ainsi que par une augmentation de la diversité des produits exportés 7 ».
En 2019, le secteur touristique canadien a pulvérisé des records : 22,1 millions d’arrivées internationales pour une nuit ou plus, soit une hausse de 4,8 % par rapport à l’année précédente. Comme d’habitude, la grande majorité (67,7 %) de ces visiteurs arrivaient des États-Unis, suivis du Royaume-Uni (875 632), de la Chine (715 474) et de la France (668 490) 8.
Destination Canada rapporte qu’en 2019, « les arrivées par voies aérienne et maritime en provenance de l’Europe étaient pour la plupart au même niveau qu’en 2018, sauf pour la France, en tête dans la région (+7,0 %) 9 ». Le bilan était toutefois contrasté du côté de l’Asie-Pacifique : la Chine, plus important marché de la région, affichait la plus forte baisse (-9,1 % par voies aérienne et maritime), et des tendances à la baisse de moindre envergure étaient visibles au Japon (-1,9 %) et en Australie (0,4 %). Les arrivées par voies aérienne et maritime en provenance de la Corée du Sud étaient toutefois légèrement supérieures à celles de 2018, et l’Inde affichait la meilleure croissance à cet égard dans la région (+9,1 %) 10.
Pour ce qui est de l’Amérique du Nord, les États-Unis ont contribué aux progrès en matière d’arrivées au Canada pour des voyages d’une nuit ou plus par avion ou en voiture (+6,4 %). Le Mexique était pour sa part le seul marché long-courrier de Destination Canada affichant, pour 2019, une croissance annuelle à deux chiffres en matière d’arrivées pour une nuit ou plus par voies aérienne et maritime (+12,3 %) 11.
La popularité croissante du Canada parmi les voyageurs chinois est particulièrement notable alors que la Chine se situe maintenant au deuxième rang, derrière le Royaume-Uni, pour le nombre de touristes d’outre-mer que le Canada accueille 12. Cela tient en partie au fait que le gouvernement chinois a attribué au Canada le statut de destination approuvée. En 2018, le Canada a accueilli un nombre record de 737 000 touristes chinois, « franchissant pour la première fois le cap des 700 000 arrivées et doublant le nombre annuel de voyageurs depuis 2013, pour une croissance annuelle moyenne de 16 % 13 ». Les touristes chinois, qui voyagent surtout en juillet et en août, « dépensent en moyenne approximativement 2 850 $ par séjour au Canada, ces séjours durant environ 30 nuits en moyenne 14 ».
En 2019, la population canadienne a effectué 37,8 millions de voyages à l’étranger, la plupart aux États-Unis (27,1 millions de visites). Bien que le nombre de voyages aux États-Unis ait diminué de 2,3 % entre 2018 et 2019, « les résidents canadiens ont dépensé 21,1 milliards de dollars lors de leurs voyages aux États-Unis en 2019, en hausse de 4,8 % par rapport à l’année précédente 15 ».
En outre, les Canadiennes et Canadiens ont effectué 10,7 millions de voyages vers d’autres pays, notamment au Mexique (1,8 million), à Cuba (964 000), au Royaume Uni (770 000), en Chine (666 000) et en Italie (619 000) 16.
Les Canadiens voyagent également dans leur propre pays : en 2019, ils ont effectué 275 millions de voyages intérieurs, en baisse de 1,0 % par rapport à 2018. Les dépenses engagées lors de voyages au Canada ont diminué de 0,3 % d’une année à l’autre pour s’établir à 45,9 milliards de dollars 17. Les destinations les plus prisées étaient l’Ontario (116,5 millions de visites), le Québec (56,9 millions de visites, la Colombie-Britannique (34,2 millions de visites) et l’Alberta (32,4 millions de visites). Ces chiffres comprennent les voyages intérieurs intraprovinciaux et interprovinciaux 18.
Le secteur du tourisme autochtone est diversifié et se compose de divers modèles de fonctionnement. Bien que les principaux vecteurs d’emploi et du PIB proviennent du transport aérien et des casinos, « ce sont les travailleurs culturels, tels que les aînés et les gardiens du savoir, qui définissent bon nombre des expériences culturelles autochtones authentiques proposées aux voyageurs au Canada 19 ». En outre, contrairement aux entreprises touristiques autochtones qui ne sont pas orientées vers la culture, les entreprises qui offrent du tourisme culturel ont la clientèle internationale comme marché cible.
Avant la pandémie, le secteur touristique autochtone du Canada avait rapidement devancé l’activité touristique globale du pays. Plus précisément, le PIB du secteur a augmenté de 23,2 % entre 2014 et 2017 pour s’établir à 1,7 milliard de dollars 20.
Enfin, les entreprises touristiques autochtones estiment que l’accès au financement, au soutien marketing et à la formation constitue leurs principaux obstacles à la croissance 21.
Compte tenu de leur proximité et de notre frontière commune, les États-Unis représentent de loin la principale source de touristes pour le Canada. En 2018, environ les deux tiers des visiteurs étrangers étaient Américains, et 57 % étaient arrivés en voiture 22. Les États-Unis étaient également la destination étrangère la plus prisée des Canadiens.
Le nombre d’arrivées au Canada en provenance des États-Unis s’élevait à 14,44 millions en 2018, soit 1 % de plus qu’en 2017 et le plus haut total depuis 2004. Les voyageurs d’agrément américains aiment profiter des fins de semaine prolongées pour voyager. En effet, les plus fortes hausses des arrivées par voie terrestre en 2018 durant les fins de semaine ont coïncidé avec le Memorial Day (dernier lundi de mai), le Jour de l’Indépendance (4 juillet) et la fête du Travail (premier lundi de septembre) 23.
Les Américains dépensent près de 700 $ par séjour au Canada, d’une durée moyenne de cinq nuits. En 2018, ils ont privilégié les activités qui concernaient la nature, soit les attractions naturelles, les randonnées ou promenades dans la nature et l’observation de la faune 24.
Comme le montre la figure 2, l’analyse de divers facteurs sur une période de 20 ans révèle que le nombre d’Américains qui voyagent au Canada dépend davantage du taux de change entre le dollar canadien et le dollar américain que de l’évolution du PIB des États-Unis.
Sources : Figure préparée par la Bibliothèque du Parlement à partir de données tirées de Statistique Canada, « Graphique 1 : Touristes se rendant au Canada en provenance de l’étranger, annuel », Le Quotidien, 20 février 2020; Federal Reserve Bank of St. Louis, « Canadian Dollars to U.S. Dollar Spot Exchange Rate », FRED, base de données, consultée le 20 août 2021 [DISPONIBLE EN ANGLAIS SEULEMENT]; et Banque mondiale, « PIB ($ US constants de 2010) – United States », base de données, consultée le 20 août 2021.
Selon le palmarès du Forum économique mondial publié dans le rapport Travel & Tourism Competitiveness Report 2019, le Canada occupait la neuvième place, parmi les 140 pays étudiés, perdant ainsi une place par rapport à 2013 25. Le Canada était toutefois au sommet dans plusieurs sous-catégories, comme la sûreté et la sécurité, la durabilité écologique et les infrastructures de transport aérien.
En revanche, le Canada présentait des faiblesses à divers égards, notamment la compétitivité des prix et l’ouverture internationale (p. ex. exigences en matière de visas, accords de service aérien).
Un rapport de 2018 fait également état des difficultés suivantes pour le secteur touristique canadien :
Cela montre que même si le Canada fait bonne figure à certains chapitres, d’autres pays sont en mesure d’améliorer grandement leur capacité d’attraction des touristes étrangers. L’évolution des préférences des consommateurs pourrait aussi contribuer à rendre une destination plus populaire qu’une autre selon le moment et le contexte.
Destination Canada est la société d’État responsable du marketing touristique national. Elle est régie par la Loi sur la Commission canadienne du tourisme et met l’accent sur « les marchés où la marque touristique du Canada est à l’avant-scène et qui donnent le meilleur rendement du capital investi », c’est-à-dire l’Australie, le Canada, la Chine, la France, l’Allemagne, le Japon, le Mexique, le Royaume-Uni et les États-Unis 27.
En 2019, le gouvernement fédéral a annoncé sa nouvelle stratégie pour le tourisme, intitulée Créer des emplois pour la classe moyenne : Une stratégie fédérale pour la croissance du tourisme. Celle-ci s’articule autour des trois piliers suivants :
L’amélioration du tourisme passe en partie par l’amélioration de l’accessibilité. À cette fin, en 2018, le gouvernement du Canada a déposé au Parlement le projet de loi C-81, la Loi canadienne sur l’accessibilité, qui vise « à rendre le Canada accessible grâce à l’identification proactive, à l’élimination et à la prévention des obstacles à l’accessibilité dans tous les domaines de compétence fédérale, y compris les services de transport comme les transports aériens et ferroviaires 29 ». Le projet de loi a reçu la sanction royale en 2019.
En 2008-2009, le gouvernement fédéral a investi plus de 500 millions de dollars dans l’industrie touristique afin de développer les installations et les activités, et de promouvoir le tourisme. Ces sommes s’ajoutaient aux investissements dans d’autres secteurs ayant une incidence sur le tourisme, comme les fonds destinés aux améliorations pour Parcs Canada et les services frontaliers 30. En 2013, un montant de 42 millions a été alloué à l’amélioration des services de visa 31, un domaine où le Canada était jugé en retard.
Depuis 2016, les organismes de développement régional ont accordé plus de 196 millions de dollars aux entreprises touristiques, et la Banque de développement du Canada a versé plus de 1,4 milliard de dollars. Exportation et développement Canada aide les entreprises touristiques canadiennes qui cherchent à s’implanter sur les marchés internationaux 32. Le budget de 2017 a fourni à Destination Canada un financement permanent de 95,5 millions de dollars par année pour le travail lié au tourisme, alors que ce financement se chiffrait jusque-là à 58 millions 33.
Le budget de 2019 prévoyait de verser aux agences de développement régional 58,5 millions de dollars sur deux ans, à compter de 2019-2020, pour la création du Fonds pour les expériences canadiennes. Ce fonds soutient « les entreprises et les organismes canadiens qui cherchent à créer, à améliorer ou à agrandir des infrastructures liées au tourisme, comme des hôtels ou des attractions locales, ou à créer de nouveaux produits ou de nouvelles expériences touristiques ». Ces investissements sont axés sur le tourisme dans les communautés rurales et éloignées, le tourisme autochtone, le tourisme hivernal, l’inclusion (en particulier pour la communauté LGBTQ2) et le tourisme de la ferme à la table, aussi connu sous le nom de tourisme culinaire 34.
Le budget de 2019 prévoyait également verser cinq millions de dollars à Destination Canada pour que l’organisation mène « une campagne de marketing touristique qui aidera les Canadiens à découvrir des régions méconnues et des trésors nationaux cachés, et à vivre de nouvelles expériences partout au pays 35 ».
Enfin, le budget de 2019 prévoyait la création de la Table sectorielle de stratégies économiques consacrée au tourisme, qui réunit « des leaders du gouvernement et de l’industrie afin de cerner les possibilités économiques et d’orienter les efforts du gouvernement afin de fournir des programmes pertinents et efficaces pour les innovateurs du Canada 36 ».
Le Fonds d’aide au tourisme, annoncé dans le budget de 2021, est un programme national de 500 millions de dollars compris dans une enveloppe de 1 milliard de dollars qui vise à soutenir le secteur touristique canadien 37. Le Fonds vise à positionner le Canada comme une destination de choix lorsque les voyages nationaux et internationaux pourront reprendre sans danger (c.-à-d. après la pandémie). Pour ce faire :
Les initiatives réalisées au titre du Fonds aideront les entreprises à adapter leurs activités pour respecter les exigences en matière de santé publique, à améliorer leur offre de produits et services et à se préparer pour la reprise économique postpandémie 39.
Ce financement comprend le soutien financier de 2 millions de dollars et la contribution en nature de 950 000 $ de Destination Canada « pour aider les entreprises touristiques autochtones à rebondir 40 ».
Plusieurs organismes fédéraux jouent également un rôle central dans l’atteinte des objectifs fixés pour l’économie du tourisme au Canada. Par exemple, le gouvernement fédéral est responsable :
La Commission de la capitale nationale et Parcs Canada contribuent également à la protection et à la préservation des lieux emblématiques du Canada pour que les visiteurs actuels et futurs puissent en profiter. Par ailleurs, les gouvernements provinciaux et territoriaux participent aussi au développement et à la promotion du tourisme au Canada.
L’industrie touristique canadienne a été durement touchée par la pandémie mondiale de COVID-19. La réouverture progressive des frontières internationales et la reprise de la croissance soutenue observée dans l’industrie au cours des années qui ont précédé la pandémie devraient toutefois contribuer à nouveau à la santé de l’économie canadienne. Et même si les États-Unis sont toujours le plus grand partenaire commercial du Canada au chapitre du tourisme, les acteurs de l’industrie pourront continuer de mettre l’accent sur les marchés lucratifs et axés sur la croissance que sont les pays émergents, afin de diversifier davantage les intérêts du secteur touristique canadien et d’aider ainsi le Canada à exploiter tout son potentiel touristique.
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