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Documents hors série et commandés

La collaboration Canada-UIP : Un centenaire à célébrer
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Sélection de grands thèmes traités aux assemblées de l'UIP

Les femmes parlementaires et le partenariat entre hommes et femmes

Au fil des ans, la Réunion des femmes parlementaires est devenue une tribune propice aux discussions approfondies. Elle attire de plus en plus de participantes, et les débats y sont particulièrement ouverts et stimulants. Son comité de coordination favorise la réflexion sur les questions traitées à l’assemblée plénière du point de vue des femmes, notamment des femmes parlementaires du monde entier.
— Paddy Torsney, ex-députée, 2012

Depuis le milieu des années 1970, les parlementaires canadiennes participent activement aux activités de l'UIP, et bon nombre d’entre elles ont occupé ou occupent des postes importants au sein de l’Union. Les parlementaires canadiens – hommes et femmes – encouragent depuis toujours la participation active des déléguées aux assemblées et aux principaux organes de l'UIP.

La Réunion des femmes parlementaires et son comité de coordination

Entre 1978 et 1984, les femmes parlementaires qui assistaient aux assemblées de l'UIP se réunissaient de façon informelle. En 1985 (Lomé), elles ont décidé de rendre leurs rencontres plus officielles. Toujours en 1985, à Ottawa, Suzanne Fortin-Duplessis, députée, organise et préside la Réunion des femmes parlementaires. Il est décidé que les déléguées se réuniront désormais avant l’ouverture de chaque assemblée pour examiner des questions d’intérêt commun et des solutions pour faire en sorte que les femmes participent plus aux diverses activités de l’Union.

En 1988 (Sofia), le Groupe canadien recommande, au nom de la Réunion des femmes parlementaires, que l'UIP modifie ses statuts pour qu’au moins deux des membres élus de son Comité exécutif soient des femmes. La recommandation est adoptée.

En 1990 (Nicosie), Sheila Finestone, députée, apporte un soutien déterminant à la création du Comité de coordination de la Réunion des femmes parlementaires qui doit assurer la continuité des réunions des femmes parlementaires et en faciliter la planification et l’organisation. En 1998 (Moscou), l'UIP officialise l’existence de la Réunion des femmes parlementaires et de son comité de coordination et, à la même occasion, elle adopte de nouvelles dispositions en vertu desquelles la personne élue à la présidence du Comité de coordination devient membre d’office du Comité exécutif.

Au fil des ans, des parlementaires canadiennes ont occupé différents postes au Comité de coordination. Sheila Finestone en a assumé la présidence (1991) et a été vice-présidente et représentante du Groupe géopolitique des Douze Plus (1996-1999). La sénatrice Joan Fraser a aussi été présidente et représentante du Groupe des Douze Plus (2004-2006). Pour leur part, les députées Paddy Torsney (1994-1995) et Edna Anderson (1992-1993) y ont été représentantes géopolitiques du Groupe des Douze Plus. Par ailleurs, les sénatrices Finestone (1999-2001) et Fraser (2002-2003), étant membres du Comité exécutif de l'UIP, ont été membres d’office du Comité de coordination. Bien d’autres Canadiennes ont également rempli d’autres fonctions aux assemblées de l'UIP.

Il a fallu attendre 98 ans avant qu’une femme soit élue au Comité exécutif. Le groupe des femmes parlementaires demande simplement une représentation minimale pour que les femmes disposent d’une voix garantie au Comité exécutif. De tout temps, on a su trouver les mécanismes permettant d’assurer une juste représentation des différents groupes, qu’ils soient ethniques, religieux ou représentatifs d’intérêts économiques. Il s’agit là d’une action positive et celle-ci a pour but de contrer la discrimination [...] J’appelle les délégués à appuyer cette modification afin que les femmes parlementaires puissent occuper pleinement la place qui leur revient de droit. — Sénateur Nathan Nurgitz, 1989

Photographie de déléguées participant à la Réunion des femmes parlementaires tenue dans le cadre de la 74e Conférence de l’UIP, à Ottawa en 1985

Réunion des femmes parlementaires, 1985 (Ottawa)
Gracieuseté de Barbara Reynolds

C’est en 1965 (Ottawa) que la délégation du Canada comprend des femmes pour la première fois. Elle en compte alors trois : une sénatrice et deux députées. Jusqu’à présent, 51 Canadiennes ont été déléguées aux assemblées de l'UIP. Sur les 73 assemblées tenues entre 1965 et 2012, 60 délégations canadiennes ont compris des femmes.

Groupe du partenariat entre hommes
et femmes

En 1997 (New Delhi), le Groupe du partenariat entre hommes et femmes voit le jour. Il prend alors la forme d’un sous-comité du Comité exécutif de l'UIP. Constitué de quatre membres (deux hommes et deux femmes), il surveille la composition des délégations aux assemblées de l’Union, se penche sur la participation des femmes aux activités de l'UIP et examine la proportion de femmes et d’hommes dans les parlements membres. Le sénateur Donald H. Oliver fait actuellement partie du Groupe. Deux Canadiennes l’y ont précédé : les sénatrices Finestone (2001-2002) et Fraser (2002-2003 et 2004-2006).

Les travaux du Groupe du partenariat entre hommes et femmes ont amené l’Union à apporter une série de modifications à ses statuts afin d’inciter les membres à s’assurer que leurs délégations comprennent des hommes et des femmes. En 2012 (Kampala), le sénateur Oliver présente un rapport sur certaines des observations du Groupe. Il indique que les femmes représentent 28,2 % du nombre total de délégués à cette assemblée. Quinze délégations ne comptent aucune femme, et quatre sont sanctionnées, car c’est la troisième fois consécutive que cela se produit. Le sénateur Oliver signale également qu’au cours des 12 années précédentes, pratiquement aucune femme n’a présidé de commission permanente. « De toute évidence, il faut améliorer les choses », déclare-t-il.

Beaucoup de dossiers de l’Union portaient sur les droits de la personne, et dans plusieurs cas, il s’agissait de faire avancer le dossier des femmes. On a fait énormément de progrès. Ça a donné l’occasion de montrer que les femmes, surtout celles qui ne sont pas valorisées dans leur pays, ne sont pas seules. De plus en plus de femmes ont accédé à des postes clés. C’est un des grands succès de l’Union. — Sénateur Gerald J. Comeau, 2012

En 2012 (ville de Québec), le Groupe du partenariat entre hommes et femmes tiendra une séance plénière spéciale afin d’élaborer et de publier un plan d’action visant à favoriser la formation de parlements sensibles au genre. Les parlementaires auront alors l’occasion de parler de ce qui cons­titue un parlement sensible au genre, ainsi que de stratégies et d’objectifs concrets à cet égard.

À sa réunion annuelle de décembre 1987, le Groupe canadien de l'UIP procède à l’élection de son comité exécutif. Après avoir choisi un président et un trésorier, le Groupe passe aux deux postes de la vice-présidence. Marcel Prud’homme, député, retire sa candidature en déclarant qu’il est important pour le Canada de donner l’exemple en élisant des femmes à son comité exécutif. Sheila Finestone, seule candidate, est alors déclarée élue.


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