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La collaboration Canada-UIP : Un centenaire à célébrer
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Sélection de grands thèmes traités aux assemblées de l'UIP

l'UIP et l’Organisation des Nations Unies

Après bien des efforts, l'UIP [...] a été en quelque sorte reconnue comme organisation parlementaire parallèle à l'ONU. Malheureusement, il restait et reste encore un groupe d’irréductibles convaincus que l'UIP est un vrai gaspillage de temps et que ce dont l'ONU a besoin, c’est d’un groupe de parlementaires beaucoup plus étroitement affilié. L'UIP a donc consacré beaucoup de temps à réaffirmer son propre statut. — Sénatrice Joan Fraser, 2012

L'UIP est l’organisation parlementaire parallèle à l'ONU, à qui elle est liée par un accord de coopération depuis 1996. En 2002, l’Assemblée générale de l'ONU a accordé à l'UIP le statut d’observateur permanent, ainsi que le droit de distribuer ses documents officiels. Ce statut, qui confère une dimension parlementaire aux travaux de l'ONU, est le fruit d’une trentaine d’années d’efforts de la part de l'UIP, efforts soutenus énergiquement par le Groupe canadien.

L’accord de coopération

En 1946 (Copenhague), un délégué britannique a proposé pour la première fois que l'ONU reconnaisse l'UIP. La proposition a été renvoyée à un sous-comité, qui a décidé de demander un statut consultatif auprès du Conseil économique et social de l'ONU, statut qui a été accordé à l'UIP en 1947.

En 1982 (Rome), le député Gérald Laniel présente au nom du Canada une modification qui « appelle les Parlements et l’Union interparlementaire à rechercher les moyens appropriés de renforcer la participation des parlementaires au travail des Nations Unies ».

La représentativité même de l’Union l’autorise à poursuivre un tel objectif. Il conviendrait aussi que les parlementaires soient associés aux sessions ordinaires et extraordinaires de l'ONU, afin d’accroître l’influence des parlements nationaux sur les activités de cette organisation. — Gérald Laniel, député, 1982

En 1983 (Séoul), le sénateur Peter Bosa est rapporteur d’un comité chargé d’une résolution sur les moyens de renforcer l'ONU. Certains pensaient que le statut consultatif de l'UIP auprès de l'ONU s’était révélé être inadéquat. La résolution adoptée à la dernière session plénière, sans avoir été mise aux voix, demandait à l'ONU d’accorder à l’Union un « statut approprié ».

En 1992 (Stockholm), la députée Edna Anderson est rapporteure d’un comité de rédaction chargé de la question des relations entre l'UIP et l'ONU. Ce comité s’est servi du texte présenté par le Canada comme base d’une résolution qui a été adoptée à l’unanimité lors de la dernière session plénière et qui demandait à l'UIP de solliciter le statut d’observateur auprès de l’Assemblée générale des Nations Unies.

L’Union interparlementaire a toujours vivement défendu les Nations Unies. Le Canada s’est réjoui d’avoir coparrainé la résolution portant sur la coopération entre les Nations Unies et l'UIP, et nous comptons nous rallier au consensus lorsque la question sera présentée à l’Assemblée générale. — André Ouellet, ministre des Affaires étrangères, 1995

Photographie de Anders B. Johnsson, secrétaire général de l’UIP, en compagnie de Ban Ki-moon, secrétaire général de l’ONU, en 2009, à New York

Anders B. Johnsson, Secrétaire général de l'UIP, rencontre Ban Ki-moon, Secrétaire général de l'ONU, en 2009 (New York) © Organisation des Nations Unies / Photographe : Jenny Rockett

En 1995 (Madrid), l'UIP a adopté une résolution appelant encore une fois au renforcement de la coopération entre l'UIP et l'ONU. Les groupes nationaux étaient instamment invités à demander à leurs ministres des Affaires étrangères d’appuyer cette initiative. De retour au Canada, le président du Groupe canadien a écrit à l’honorable André Ouellet, alors ministre des Affaires étrangères, et obtenu son appui.

En 1996, l'UIP et l'ONU signent un accord de coopération. Par la suite, l'UIP met en place des mesures de coopération officielles avec plusieurs organismes des Nations Unies, comme l’UNESCO, le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme et le Programme des Nations Unies pour le développement.

En 2000 (Amman et Jakarta), plusieurs délégations, dont le Canada, ont déclaré regretter, encore une fois, que l'UIP n’ait pas le droit de s’exprimer à l’Assemblée générale des Nations Unies et elles ont insisté pour que d’autres mesures soient prises à ce propos. En 2002 (Marrakech), la sénatrice Joan Fraser a informé le Groupe des Douze Plus des travaux réalisés par le Comité exécutif de l'UIP en vue de présenter de nouveau un projet de résolution demandant que l'UIP sollicite un statut d’observateur auprès de l’Assemblée générale des Nations Unies. Elle a invité les délégués à faire pression sur leurs gouvernements et sur les ambassadeurs respectifs auprès de l'ONU. La députée Paddy Torsney, présidente du Groupe canadien, a écrit à l’honorable Bill Graham, alors ministre des Affaires étrangères, pour demander que le gouvernement canadien appuie le projet de résolution. En 2002, l’Assemblée générale des Nations Unies a accordé à l'UIP le statut d’observateur permanent.

La célébration du 40e anniversaire des Nations Unies par l'UIP au cours de la 74e Assemblée à Ottawa, en 1985, avait ceci d’unique que pour la première fois, une séance de l'UIP était interrompue pour marquer un événement spécial.

Statut d’observateur permanent

Depuis 2002, la coopération s’est raffermie entre l'UIP et l'ONU. Il convient de noter, en particulier, l’Audition parlementaire UIP-ONU qui a lieu chaque année au siège de l'ONU et qui a pour objet de renforcer le rôle des parlementaires dans la gouvernance mondiale. Les membres du Groupe canadien participent activement à cette rencontre et ils ont fait office de conférenciers à plusieurs occasions. En outre, depuis 2005, les délégués canadiens participent régulièrement et activement aux sessions de la Commission de la condition de la femme de l'ONU.

En 2007 (Nusa Dua, Bali), l'UIP a mis sur pied un comité des affaires des Nations Unies chargé d’examiner les progrès en matière de coopération entre l'UIP et l'ONU et d’en rendre compte régulièrement. Ce comité a constitué un groupe consultatif pour l’épauler dans ses travaux. Le sénateur Dennis Dawson a été élu membre de ce comité en 2012.

Pendant l’Audition parlementaire UIP-ONU de 2010, les délégués canadiens ont travaillé avec les législateurs de 11 autres parlements afin de rédiger un projet de résolution visant à resserrer les relations entre les deux organisations sur le plan politique et opérationnel. La résolution, qui demandait à l'ONU d’inscrire ce point à l’ordre du jour de l’Assemblée générale, a été adoptée en mai 2012. Elle ouvre la voie à un dialogue approfondi entre l'ONU, l'UIP et ses membres en ce qui concerne la paix, la démocratie, les droits de la personne et le développement.


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